L'amour
L’amour, une quête personnelle que chacun essaie de mener à bien. Souvent semée d’embûches, elle fait des ravages dans les cœurs et les esprits. Plus le temps passe plus je me dis qu’aimer est une chose impossible si on ne veut pas souffrir. Aimer c’est à la fois être égoïste et savoir s’effacer devant l’autre. Jamais il n’y a une harmonie parfaite, ni entente absolue, il faut apprendre à faire des concessions et il est parfois difficile de se rendre compte qu’on en est incapable, et si on ne sait pas faire des concessions, sait-on aimer ?
Souvent on aime un idéal, et les personnes avec qui l’on est ne sont que temporairement souvent l’incarnation de cet idéal. Jusqu'à ce qu’on ne puisse plus se voiler la face et ignorer que celui qu’on pensait être notre idéal n’est en fait qu’un être comme les autres, et là la déception et la douleur est parfois aussi grande des deux côtés. Je ne sais plus quel philosophe connu du prof de français disait que l’amour se comparait à une attraction des mines de sel de Salzburg qui consistait à tremper un bâton dans le sel qui cristallisait autour. Le bâton devenait alors magnifique et les visiteurs ravis le faisait brillait de mille feux avec la lumière. L’amour recouvre la personne qu’on aime de notre idéal, seulement lorsque le sel refond, la désillusion est beaucoup plus dure
A chaque fois on retombe dans l’illusion que la personne trouvée soit réellement cet idéal que nous avons tous, cet alter ego, sa moitié, ou plutôt son double et on espère rester dans l’illusion le plus longtemps possible. Car avoir l’illusion d’aimer son alter ego rend si heureux que plus rien d’autre ne compte. Etre amoureux est un sentiment tellement merveilleux qu’il nous transporte dans un monde où tout va bien… tant que l’autre est là. Personnellement, je ne supporte pas d’être amoureuse et de ne pas être avec la personne que j’aime, je voudrais être a chaque instant à ses côtés pour ne rien perdre de la magie de l’amour, et quand évidement arrive l’instant où, forcés ou non, on doit se dire au revoir, pour cinq minutes, pour une heure, pour quinze jours, je ne peux m’y résoudre, je ne peux accepter de me séparer de ma moitié. Ne plus pouvoir profiter de lui est un crime que je voudrais tant ne pas commettre.