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entre deux vies
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25 février 2007

L'amour

L’amour, une quête personnelle que chacun essaie de mener à bien. Souvent semée d’embûches, elle fait des ravages dans les cœurs et les esprits. Plus le temps passe plus je me dis qu’aimer est une chose impossible si on ne veut pas souffrir. Aimer c’est à la fois être égoïste et savoir s’effacer devant l’autre. Jamais il n’y a une harmonie parfaite, ni entente absolue, il faut apprendre à faire des concessions et il est parfois difficile de se rendre compte qu’on en est incapable, et si on ne sait pas faire des concessions, sait-on aimer ?

Souvent on aime un idéal, et les personnes avec qui l’on est ne sont que temporairement souvent l’incarnation de cet idéal. Jusqu'à ce qu’on ne puisse plus se voiler la face et ignorer que celui qu’on pensait être notre idéal n’est en fait qu’un être comme les autres, et là la déception et la douleur est parfois aussi grande des deux côtés. Je ne sais plus quel philosophe connu du prof de français disait que l’amour se comparait à une attraction des mines de sel de Salzburg qui consistait à tremper un bâton dans le sel qui cristallisait autour. Le bâton devenait alors magnifique et les visiteurs ravis le faisait brillait de mille feux avec la lumière. L’amour recouvre la personne qu’on aime de notre idéal, seulement lorsque le sel refond, la désillusion est beaucoup plus dure

A chaque fois on retombe dans l’illusion que la personne trouvée soit réellement cet idéal que nous avons tous, cet alter ego, sa moitié, ou plutôt son double et on espère rester dans l’illusion le plus longtemps possible. Car avoir l’illusion d’aimer son alter ego rend si heureux que plus rien d’autre ne compte. Etre amoureux est un sentiment tellement merveilleux qu’il nous transporte dans un monde où tout va bien… tant que l’autre est là. Personnellement, je ne supporte pas d’être amoureuse et de ne pas être avec la personne que j’aime, je voudrais être a chaque instant à ses côtés pour ne rien perdre de la magie de l’amour, et quand évidement arrive l’instant où, forcés ou non, on doit se dire au revoir, pour cinq minutes, pour une heure, pour quinze jours, je ne peux m’y résoudre, je ne peux accepter de me séparer de ma moitié. Ne plus pouvoir profiter de lui est un crime que je voudrais tant ne pas commettre.

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Commentaires
N
merci du soutien et pour la référence... Triste réalité que le passage que vous citez... Et je trouve que cela fait peur de se dire qu'on va passer le reste de sa vie, ou du moins une grande partie, avec une personne qui n'est pas faite pour nous. <br /> <br /> Je crois que c'est vraiment ça qui m'a fait peur dan ma relation avec julien, et que tu ne peux pas comprendre hypos, peux-tu imaginer te reveiller tous les matins auprés d'une personne qui ne te correspond plus? Est-ce que tu peux imaginer faire ce sacrifice, donner tout ton amour et toute ta vie, pour une personne qui n'est pas ce que tu recherche, sous pretexte que tu as cru à un moment, pendant une certaine periode, qu'elle l'était... réfléchis-y et tu verras que tout ce que trouveras comme réponse c'est non... <br /> <br /> Ca me fait penser à un pasage du seigneur des anneaux quand Grima parle a Eowyn, qu'il lui parle de l'etroitesse de sa vie et du silence qui l'entoure, des murs qui se referment sur elle comme les barreaux d'une cage... Rester avec quelqu'un sans l'aimer sous pretexte que lui vous aime me donne la meme sensation, et on ne peut la comprendre que lorsqu'on l'a vecu...
E
Les gens veulent se mettre très vite en couple alors qu'ils ne savent pas qui ils sont. C'est bien souvent la peur de la solitude qui les y pousse.<br /> Les jeunes qui se marient à vingt-cinq ou trente ans sont comme des chantiers de premiers étages de gratte-ciel ; ils décident de bâtir leurs étages ensemble en estimant qu'ils seront toujours au même diapason et que, lorsque les étages se seront élevés, des ponts se seront bien établis entre eux.<br /> En fait, ils se livrent à un investissement sur l'inconnu. Leurs chances de réussite sont rarissimes. C'est pourquoi on assiste à autant de divorces. A chaque croissance, à chaque évolution de conscience, l'être estime avoir besoin d'un partenaire différent. Pour construire un couple, il faut être quatre, chacun ayant trouvé son alter ego en lui-même. L'homme ayant déjà accepté sa part de féminité, la femme ayant déjà accepté sa part de masculinité. Les deux êtres étant complets cessent de rechercher ce qui leur manque chez l'autre. Ils peuvent s'associer librement sans fantasmer sur une femme idéale ou un homme idéal puisqu'ils l'ont déjà trouvé en eux.<br /> <br /> B. Werber, L'encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu<br /> <br /> Tout ça pour dire que cette jeune fille n'a pas forcément tort, qu'elle n'est pas la garce que vous semblez vouloir voir en elle, mais peut-être ne s'est-elle tout simplement plus sentie en phase avec le jeune homme dont il est question. Est-il réellement nécessaire de la juger de la sorte ?
N
Je maintiens que je n'ai pas quitter julien, puisque sans se voiler la face c'est bien de lui qu'on parle, de gaiété de coeur. On peut ne plus aimer une personne et ne pas vouloir la faire souffrir quand même, ce n'est pas parce que je ne suis plus amoureuse de lui que je veux ce qui lui arrive en ce moment...Ce n'est pas parce que je ne suis plus amoureuse de lui que je n'en ai plus rien à faire, c'est ça que vous comprenez pas, toi, sa soeur et tous les autres, vous me jugez sans meme savoir ce que j'ai pu vivre, moi de mon coté entre octobre et janvier... vous n'avez vu que la garce qui le quitte pour un autre... tant pis...<br /> <br /> Pour répondre à ta derniere question, hélas, oui l'amour est pour moi toujours ephémére... ce qui ne m'empeche d'esperer que l'epehémere soit le plus long possible...
H
Encore heureux que la fin de mon commentaire soit étonnante venant de moi, c'était de l'ironie ! A moins que l'étonnement ne vienne d'ailleurs, m'enfin bon... Faut bien étonner des gens un jour. Passons.<br /> <br /> Alors l'on s'use. Vient un moment où on ne se "ré-invente" plus. Ho ben. Mais si pour aimer l'on doit changer continuellement, de qui est-on tombé amoureux ? Certains êtres humains peuvent changer de facettes en restant parfaitement eux-mêmes, d'autres non - certains humains ont plus de facettes que d'autres.<br /> <br /> Et là encore, on peut rester soi-même en changeant de facettes, tout en n'étant plus perçu comme soi-même par les autres. Les gens conçoivent autrui d'une certaine façon, rarement dans leur totalité.<br /> <br /> Mais passons encore. Se ré-inventer, ce n'était peut-être pas ça, non plus ? Le problème, en fait, d'après toi, est que l'amour disparait quand on cesse de vouloir se ré-inventer, plaire à tout prix, etc... Le problème, dans l'affaire, est situé encore avant : *pourquoi* tout celà a cessé ?<br /> <br /> Pour changer encore de sujet, je pense que "nécessité" reste plus adapté que "fatalité". C'est l'ancien littéraire qui se réveille en moi, là. Et l'anti-philosophe qui s'insurge contre le terme de fatalité. C'est idiot comme terme. Tout comme dire qu'on ne le fait pas de gaieté de coeur. Enfin ! Si on n'aime plus, où est le problème ? Que vient faire le coeur là-dedans ? Soit il y a un problème qui n'est pas assez creusé, soit il y a un sursaut de morale qui se doit d'être proprement effacé.<br /> <br /> Bref bref. Je ne vais pas te proposer de t'installer sur le divan et entamer une psychanalyse, ce sont d'autres Neversois qui se voient bien dans ce rôle. Pour mettre les choses au clair cependant, je ne suis pas là pour te ramener dans les bras de Julien (Surtout que je trouverais pas ça super comme idée) ni même là à la demande de ce dernier. J'observe, c'est tout.<br /> <br /> Une dernière chose quand même : selon tes théories, là, l'amour est toujours éphémère ?
N
Venant de toi, cette fin de comentaire m'étonne, mais je vais te répondre quand même...<br /> <br /> L'amour n'est pas un faire-valloir, pour moi l'amour est la plus belle et la plus dangereuse des choses, c'est un sentiment qui permet d'avancer, qui fait se remettre sans cesse en question. tu dis qu'il faut en changer quand il s'use, ce n'est pas l'amour qui s'use, c'est soi-même, quand on cesse de se remettre en question, quand on cesse de vouloir plaire à tout prix, de vouloir faire tout pour l'autre, de se ré-inventer tous les jours... un certaine lassitude s'installe et à ce moment c'est déja fini, même si on veut encore y croire, même si on ne veut pas que ça se termine, c'est trop tard, le point de non retour est atteint, avant même qu'on en parle, avant même qu'on se l'avoue, c'est déja fini, et là ce n'est pas une nécéssité de changer qui s'impose, c'est une fatalité, un echec, on ne change pas de gaieté de coeur... mais comment continuer quand la magie est partie, quand l'amour est parti? Et puis, comme pour justifier cet echec, il ré-apparait ailleurs, sans qu'on le veuille, on se reprend à croire, on se reprend à aimer bien qu'on se voit promis que non, on ne refera pas les mêmes erreurs, on les refait, et avec tant d'espoir....
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